1. |
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02:22
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Dans les regards tranchants
Dans les frémissements
On se ment
Comme on respire
Ta peau sur ma peau ne me réchauffe pas
Mais je fais ce qu’il faut pour que tu n’le voies pas
Je l’entends même dans ton sourire
Je l’entends même dans ton sourire
Alors nous y voilà
Les hoquets dans la voix
Je ne l’ai pas vu venir
Le commencement d’un souvenir
Mais il m’en faudra plus
Pour que mon sang ne cesse de s’enflammer
Au seul son
De son prénom
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2. |
Arkhangelsk
03:32
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Merci pour le verre
Merci pour la belle histoire
Merci d’avoir caressé mes doigts
Mais il est tard
Et je ne comprends pas ce que tu dis
как дела? хорошо
Je connais quelques mots comme ça
Je rêve de la voir la neige orange
Sous la lune d’Arkangelsk
Mais je ne comprends pas ce que tu dis
Il n’y a que toi ici
Il n’y a que toi qui sait
Il n’y a que toi
Merci pour ce soir
Merci pour la belle histoire
On a dû déjà te le dire mais de profil
Tu ressembles à une actrice de film en blanc et noir
Tu comprends pas ce que je dis
Arkanghelsk
Arkanghelsk
Chaque longitude conduit
Jusqu'au bout du bout de la nuit
Tu comprends pas ce que je dis
Il n’y a que toi ici
Il n’y a que toi comme ça
Il n’y a que toi
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3. |
La chanson de la nuit
02:23
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C’est pas moi
C’est la nuit qui chante
Son chant des possibles
C’est pas moi
C’est la nuit qui chante
Dans l’ cœur de ceux qui ont trop de sang
C’est pas moi
C’est la nuit qui chante
Dans les sourires que reflètent les miroirs abstraits des bars de la vieille ville
C’est la nuit qui chante
Dans les regards qui s’égarent
Et brillent comme la pluie sur le trottoir
C’est pas moi
C’est la nuit qui chante
Son chant des possibles
C’est pas moi
C’est la nuit qui chante
Et qui trempe ses lèvres
Dans chaque verre qui tinte
Et qui trempe ses doigts
Dans les crinières brunes
En hurlant à la lune
Son chant des possibles
C’est pas moi
C’est la nuit qui chante
Les faux souvenirs
…
C’est la nuit qui chante
Les fleurs qui refusent de fleurir
Quand le jour s’impatiente
Et n'en finit pas d'finir
La nuit chante
Son chant des possibles
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4. |
Le retour du printemps
01:22
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Je suis arrivé avec un quart d’heure d’avance
J’ai pris une table près de la fenêtre qui donne sur la rue
Et j’ai attendu dans un fauteuil recouvert de velours
Elle est arrivée avec une demi-heure de retard en disant qu’elle était en retard
Que ce n’était pas grave
Qu’elle était SYSTEMATIQUEMENT en retard
Qu’elle avait pourtant un Q.I. de 131
Je l’écoute me parler de n’importe quoi
Et le temps s’étire doucement
Nous buvons un café épicé venu d’une ancienne colonie
Je lui souris
Lui propose une partie de roulette russe
Et lui tend mon revolver
Elle me répond qu’elle n’a pas envie de jouer
Qu’elle n’a pas la tête à ça en ce moment
Elle pense à ce qui était et ne sera plus
Et puis se met à sangloter dans une langue inconnue
Je sens mon cœur fondre comme un pain de glace
Dégouliner sur le parquet
Et balayer sous la porte les derniers stigmates de l’hiver
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5. |
Le chemin
04:20
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Un train s’en va comme tous les trains avant
Loin loin
Il faut partir tan bien
Ceux qui restent-là font des signes de la main
Il est long le chemin
Et on est encore loin
Les loups de la forêt hurlent dans le lointain
Le jour s’en va comme tous les jours avant
J’étais jeune ce matin
Je serai vieux demain
Un autre jour s’en va comme tous les jours avant
Loin loin
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